Transport routier : l’avenir du gaz dans la transition énergétique

Le secteur du transport et logistique a dû faire face à de nouvelles mesures et conséquences, notamment due à le reprise économique post-Covid et aggravée par la guerre en Ukraine. Les transporteurs routiers partagent leurs craintes face à la situation, notamment sur l’approvisionnement du gaz.

Evolution des prix du gaz

En effet, depuis plus d’un an, les prix du gaz ne cessent d’augmenter. Le Comité national routier (CNR) a d’ailleurs dévoilé que l’indice carburant GNV (gaz naturel pour véhicules) a été multiplié par trois entre août 2020 et juillet 2022. En août 2020, l’indice carburant GNV affichait 83,37, son indice le plus bas. En juillet dernier, il était à 257,42.

Face à cette inflation des prix, les entreprises de transport routier font face à plusieurs dilemmes. Certaines sociétés ne peuvent plus se permettre de telles dépenses et sont donc contraintes de mettre leur flotte à l’arrêt. Les conséquences impactent également les clients. Les entreprises se voient dans l’obligation d’annuler des commandes. Elles révisent également le prix de leurs prestations. Cela les mène parfois à devoir s’approvisionner en gaz d’origine fossile.

L’objectif de la transition énergétique

En France, le gaz d’origine fossile est responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre. Cette problématique environnementale a notamment abouti à l’Accord de Paris en 2015. Ce sont 55 pays dont la France qui se sont réunis pour trouver des solutions afin d’atténuer et de s’adapter au changement climatique.

Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, les véhicules routiers ne doivent plus avoir recours au gaz d’origine fossile. Cet objectif est réalisable dans la mesure où des alternatives sont trouvées. L’usage d’autres énergies est envisageable tels que les énergies décarbonées, électricités et biomasse

Des progrès déjà visibles

Le transport routier de marchandises a un impact considérable sur l’environnement. En effet, 99% des flottes mondiales circulent encore aujourd’hui au gazole. Le secteur transport et logistique exprime sa volonté à participer à la transition vers d’autres énergies et à réduire l’empreinte carbone des transports.

Beaucoup se sont donc tournés vers de nouvelles solutions afin de réaliser leur transition écologique et énergétique. Afin de s’inscrire dans une démarche environnementale, de nombreux transporteurs routiers se sont tournés vers le gaz naturel. En effet, depuis 2018, l’Association française du gaz naturel véhicules a démontré que le nombre de poids lourds au GNC (gaz naturel comprimé) en circulation a été multiplié par huit. A cela s’ajoutent les biocarburants et une faible part d’électrique qui progresse également. Les biocarburants et le gaz sont les deux énergies alternatives qui permettent d’assurer des progrès vers la transition énergétique.

La profession s’est engagée dans une démarche de développement durable depuis une vingtaine d’années. Elle a déjà réalisé des progrès considérables. Ce sont 80% des émissions de gaz polluants qui ont actuellement été réduites. De plus, les entreprises de la branche sont aux normes EURO 6. Les normes Euro ont été établies pour réduire les niveaux de pollution de l’air par les véhicules lourds sur les routes européennes. Concernant la norme EURO 6, elle durcit les règles pour les moteurs diesel.

Nouvelle énergie renouvelable : l’hydrogène

Une nouvelle énergie pourrait faire basculer le cours des événements : la transition vers l’hydrogène renouvelable. L’hydrogène présente de nombreux atouts pour l’environnement lorsqu’il est fabriqué avec des énergies renouvelables.

Plusieurs pays ont déjà investi pour mettre en place cette solution. En France, la Normandie accueillera à Saint-Jean-de-Folleville la plus grande station d’hydrogène vert (H2V) au monde. La Chine a pris la décision de produire 1 million de véhicules à hydrogène en 2030. 

En effet, les véhicules à hydrogène produisent de la vapeur d’eau et zéro émission de gaz à effet de serre. Ainsi, cette énergie pourrait avoir un impact positif sur le secteur du transport et logistique. Elle représente une nouvelle solution pour les poids lourds et le transport de marchandises moyenne et longue distance.