Camions autonomes : formations des superviseurs
De nouvelles technologies apparaissent dans le secteur transport et logistique telles que les camions autonomes 🚚 Dans ce cadre, la France a établi une stratégie nationale pour superviser leur mise en circulation.
Nouvelles technologies autonomes
Des nouveaux dispositifs et technologies ne cessent d’être inventés au profit du secteur transport et logistique. Parmi ces innovations, les véhicules autonomes en sont un exemple. Ils font appel à l’I.A. (Intelligence Artificielle) 🤖 En effet, cette innovation permet aux utilisateurs de déléguer la conduite et de bénéficier de temps retrouvé. Ainsi, la technologie autonome révolutionnera bientôt nos moyens de transports. Ce sont également de nouveaux métiers qui sont créés. C’est pourquoi de nombreux pays s’adaptent. Ils proposent désormais de nouvelles formations aux entreprises de la branche sur l’utilisation de ces outils.
Implication et stratégie nationale de la France
C’est dans ce cadre que la France a établi sa stratégie nationale sur les véhicules autonomes. En effet, un arrêté publié le 7 août au Journal Officiel a ajouté un nouvel article dans le code des Transports. Celui-ci précise “l’habilitation des intervenants à distance dans le cadre des systèmes de transport routier automatisé ». Le développement des camions sans chauffeur sur les routes ne sera pas mis en œuvre avant les prochains mois, en dehors du cadre expérimental. Cependant, le pays a détaillé les conditions dans lesquelles il pourra superviser et suivre à distance les opérations.
Dans son programme, la France apporte des précisions quant au rôle et à la formation que recevront les superviseurs à distance. Ces derniers seront responsables du contrôle des camions et des navettes sans chauffeurs à bord. Le pays tient à s’impliquer et à rassurer sur les conditions opérationnelles. Il ne prend en aucun cas à la légère la mise en place de la conduite sans chauffeurs.
Actions mises en oeuvre d’ici 2024
La conduite automatisée ne s’applique pas à l’ensemble des moyens de transport. Ainsi, elle ne concerne dans un premier temps que l’utilisation de navettes passagers, dans un cadre bien délimité, ainsi que le transport de marchandises.
Dans sa stratégie nationale, la France a établi une liste de plusieurs étapes à suivre d’ici 2024. Chacune de ces étapes permettront de répondre aux enjeux que suscitent les camions autonomes. Dans un premier temps, le pays mettra en place de nombreuses expérimentations supervisées à distance de transport de biens sur sites fermés. De même, elle développera des solutions de transports automatisés pour la livraison du dernier kilomètre en centre-ville.
Des opérateurs seront engagés afin de surveiller les véhicules autonomes 👷♂️ De ce fait, ils seront placés dans un centre de supervision ou bien sur le terrain, situé à proximité des engins en activité. Chaque opérateur devra posséder un permis de conduire en cours de validité correspondant à la catégorie de véhicules qu’ils supervisent. Par exemple, ils devront être en possession d’un permis poids lourds pour les plus de 3,5 tonnes. De plus, ils devront disposer de l’aptitude médicale du groupe 2 dit “groupe lourd”.
La formation complète des superviseurs
D’abord, les opérateurs recevront une formation dédiée à la conduite supervisée. Lors de cette formation, ils apprendront à gérer les cas d’urgence, à répondre aux sollicitations des forces de l’ordre, des services de secours, des gestionnaires de voirie et des usagers.
La formation a pour objectif d’enseigner au futur personnel comment opérer depuis un centre de supervision. Ainsi, l’opérateur doit connaître l’ensemble des méthodes pour réagir en cas d’hypovigilances cognitives ou visuelles, c’est-à-dire ne pas s’endormir derrière son écran. De même, il doit pouvoir intervenir lors d’une situation de crise. Dans le cas où le personnel intervient sur le terrain, celui-ci doit savoir se positionner en sécurité pour donner les instructions de manœuvre.
L’ensemble de la formation est enseignée sur quatre jours 📅 Ensuite, elle est complétée par une ou plusieurs formations complémentaires relatives à la zone d’intervention des véhicules. Par exemple, il peut s’agir d’enseignements sur les moyens techniques et matériels spécifiques ou bien sur les spécificités du parcours. De plus, les superviseurs doivent suivre au moins une fois par an un exercice portant sur un incident technique et sur un incident de parcours.