La transition vers le moteur électrique, une aubaine pour la création de l’emploi

Une étude de l’Union européenne a estimé que l’électrification des véhicules lourds en Europe pourrait créer 1,5 million d’emplois d’ici 2050. Ces emplois concerneraient plusieurs secteurs, tels que la production de véhicules électriques, l’installation et la maintenance des infrastructures de recharge et la formation des conducteurs.

Les emplois créés par l’électrification des véhicules lourds

L’électrification des véhicules lourds nécessite le développement de nouvelles technologies et de nouveaux modèles de véhicules. Cela pourrait créer des emplois dans l’industrie automobile, mais aussi dans les secteurs de l’ingénierie et de la recherche.

Le déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques nécessitera de nouveaux investissements. Cela pourrait créer des emplois dans le secteur de la construction, mais aussi dans le secteur de l’énergie. Dans les Hauts-de-France, c’est près de 5000 emplois qui pourraient être créés sur le territoire de Dunkerque, avec l’implantation de deux “Gigafactory” de batteries électriques. De gros investissements profitables pour toute la région sont prévus.

Enfin, les conducteurs de véhicules électriques auront certainement besoin de nouvelles compétences pour maîtriser la conduite de ces véhicules électriques. Cela pourrait créer des emplois dans les centres de formation.

L'électrification des véhicules lourds impliquent la création de nombreux emplois.

Défis et opportunités pour les gouvernements

L’électrification des transports routiers représente également des défis pour l’emploi dans l’industrie automobile et les énergies non renouvelables. Pour relever ces défis, il sera important de mettre en place des politiques qui soutiennent la transition vers l’électrification des transports routiers.

Les instruments financiers mis en place par les États

Les dispositifs de l’Union Européenne

L’UE dispose de plusieurs instruments financiers pour aider les États membres et les acteurs locaux à mettre en œuvre ces mesures. On peut notamment citer :

  • le Fonds européen pour les investissements stratégiques
  • le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe
  • le Fonds de cohésion
  • le Fonds social européen plus (FSE+)
  • le Pacte vert pour l’Europe.

Selon les projections de la Commission européenne, la part des véhicules électriques dans le parc automobile européen pourrait atteindre 30% en 2030 et 80% en 2050.

Le plan d’investissement des Etats-Unis

Les États-Unis se sont fixés comme objectif de réduire de 50 à 52 % leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030. Pour y parvenir, le président Joe Biden a annoncé un plan d’investissement de 2 000 milliards de dollars sur huit ans, dont 174 milliards sont dédiés à l’électrification des transports routiers. Ce plan prévoit notamment de

  • soutenir la fabrication et l’achat de véhicules électriques américains
  • déployer 500 000 bornes de recharge publiques d’ici 2030
  • convertir 20 % des bus scolaires et la totalité des bus fédéraux en véhicules électriques
  • encourager l’innovation et la recherche dans le domaine.

Selon les estimations du département américain de l’énergie, la part des véhicules électriques dans le parc automobile américain pourrait atteindre 18% en 2030 et 58% en 2050.

Le plan d’actions du Canada

Le Canada s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Le pays souhaite réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030. Pour y contribuer, le gouvernement canadien a lancé un plan d’actions pour l’électrification des transports routiers, doté d’un budget de 1,5 milliard de dollars sur 8 ans. Ce plan vise notamment à

  • accroître le nombre de véhicules zéro émission sur les routes canadiennes
  • soutenir le déploiement des infrastructures de recharge et de ravitaillement
  • renforcer les normes d’émissions pour les véhicules neufs
  • stimuler l’industrie canadienne des véhicules électriques

Selon les projections du gouvernement canadien, la part des véhicules électriques dans le parc automobile canadien pourrait atteindre 26% en 2030 et 100% en 2040.

Les mesures appliquées en France

La France s’est fixé comme objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport aux niveaux de 1990 d’ici 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Pour y parvenir, la France a mis en place plusieurs mesures pour favoriser l’électrification des transports routiers, telles que :

  • le bonus écologique
  • la prime à la conversion
  • le malus écologique
  • la taxe sur les véhicules de société
  • le plan hydrogène

La France dispose également d’un plan de relance post-Covid-19 qui prévoit un soutien renforcé au secteur automobile et aux filières stratégiques, notamment celles liées aux véhicules électriques et à l’hydrogène. Selon les scénarios de l’Agence de la transition écologique, la part des véhicules électriques dans le parc automobile français pourrait atteindre 36% en 2030 et 95% en 2050.

Les états favorisent la transition vers des camions électriques.

Quelles conséquences pour la qualité des transports routiers ?

Les autonomies des camions électriques sont en constante augmentation. En 2023, les nouveaux modèles de camions électriques ont une autonomie moyenne de 300 à 400 kilomètres, ce qui est suffisant pour répondre aux besoins de la plupart des applications.

Les performances des camions électriques sont également en amélioration. Les nouveaux modèles de camions électriques peuvent atteindre une vitesse maximale de 120 à 150 kilomètres par heure, ce qui est comparable aux performances des camions diesel.

Les coûts des camions électriques sont en baisse. Les coûts des batteries électriques ont diminué de manière significative ces dernières années, ce qui a permis de réduire les coûts des camions électriques.

Quelques exemples de nouveaux modèles de camions électriques

Le camion électrique Tesla Semi a une autonomie de 800 kilomètres et une charge utile de 36 tonnes.
Le Volvo FH Electric a une autonomie de 400 kilomètres et une charge utile de 40 tonnes. Enfin, le Mercedes-Benz eActros a une autonomie de 400 kilomètres et une charge utile de 25 tonnes.


Ces nouveaux modèles de camions électriques sont une preuve que l’électrification des transports routiers est une réalité. Ils offrent une alternative viable aux camions diesel et contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Ce qu’il faut retenir de l’électrification des véhicules lourds

L’électrification des transports routiers est une transition qui offre des opportunités importantes pour l’emploi en Europe. Les nouveaux modèles de camions électriques offrent une autonomie, des performances et des coûts comparables aux camions diesel. Ils sont la preuve que cette transition est en cours.

En mettant en place des politiques appropriées, il est possible de relever les défis liés à cette transition, de créer des emplois durables dans les secteurs de l’industrie, de la construction et de l’énergie. D’ailleurs chez Mehez, nous étudions actuellement l’électrification d’une partie de notre parc de véhicules.